Sens critique à Armentières : redonner de l’espoir aux jeunes

Le 9 et 10 janvier, Civic Fab était à l’E2C d’Armentières dans les Hauts-de-France, pour un atelier Sens critique sur le thème du vivre-ensemble. Malgré un début d’atelier compliqué, face à des jeunes timides et un manque d’espoir généralisé, l’atelier leur a finalement permis de réfléchir et de mettre des mots sur leurs difficultés. Nous vous proposons de découvrir le carnet de bord de Civic Fab, une plongée au cœur des ateliers.

Faire naître l’espoir par le debat

Sens critique

Nous voici arrivés à Armentières, petite ville charmante du Nord de la France, connue pour être la ville d’origine de Line Renaud. Il fait très froid, mais comme les gens du Nord savent le faire, nous sommes accueillis avec beaucoup de chaleur et de générosité.
C’est dans une grande salle que nous commençons un débat autour du Vivre ensemble avec la quinzaine de jeunes ce matin… Ils ne sont pas très loquaces. J’insiste, je me suis levée à 5h du matin pour venir les voir, ce débat aura bien lieu et je le leur dis. Mon franc-parler les détend, ils se lancent timidement sur ce qui les questionnent davantage : l’absence de Vivre ensemble. Les discriminations, le harcèlement, la violence…
L’échange n’est pas très réjouissant, je cherche à trouver une lueur d’espoir et leur parle du travail des associations sur le terrain. Ça ne semble pas les passionner. Ils n’ont jamais été bénévoles. Ils connaissent des connaissances dans d’autres villes qui sont parties prenantes sur le terrain mais ne semblent toujours pas concernés. Du coup, quid de la solidarité dans leur vie quotidienne ?
Le débat s’anime et finalement, ils décident de réaliser un troisième film sur le sujet.
Sens critique

Un atelier pour gagner en réflexivité

L’écriture des scénarios est toujours aussi timide, on construit, déconstruit sur les discriminations, le harcèlement et la solidarité… Ils rentrent dans l’exercice et ils réalisent trois films complètement différents mais avec une constante celle du cinéma de genre. Que ce soit des films fantastiques, d’horreur ou de science fiction, en un jour, ils ont réussi à se questionner sur ces sujets.
La projection des films le lendemain était émouvante. Les jeunes étaient moins timides, ils parlaient de leur film bien volontiers et ont apprécié l’expérience, en tous cas ça les a fait réfléchir.
C’est sous la pluie battante, mais en laissant des jeunes heureux que nous sommes partis rencontrer des jeunes de l’E2C de Saint-Omer.