La première semaine de mai, Civic Fab était à l’E2C Grand-Lille pour deux ateliers Sens critique. Un premier atelier sur le thème du vivre-ensemble s’est tenu à Saint-Omer. Nous nous sommes ensuite rendus à Armentières pour un atelier dédié aux questionx des violences liées au genre et à la sexualité.
Solidarité intergénérationnelle, dyspraxie et harcèlement : toutes les nuances du vivre-ensemble à Saint-Omer
Les élèves de l’E2C Grand-Lille de Saint-Omer ont participé à un atelier Sens critique sur le thème du vivre-ensemble. Au cours de l’atelier, ils ont écrit et réalisé quatre films autour de ce thème et de sa résonance avec leur vécu personnel. Un groupe a, par exemple, travaillé sur un handicap peu connu, la dyspraxie. C’est un trouble des apprentissages qui occasionne des difficultés dans les gestes notamment l’écriture. Dans leur court-métrage, un jeune homme atteint de dyspraxie souhaite écrire une déclaration d’amour, un geste courageux surtout lorsque que l’on souffre de ce trouble. Ce n’est pas le seul groupe où les participants ont accepté de livrer des histoires très personnelles. Le court-métrage Je te crois, fait entendre des témoignages bouleversants sur des vécus de harcèlement, de violences conjugales ou familiales.
L’un des groupes à quant à lui décidé de miser sur l’humour pour promouvoir la solidarité intergénérationnelle et lutter contre les stéréotypes sur les seniors. Dans un court-métrage déjanté intitulé Papy René, un jeun,e venu tenir compagnie à un senior se rend vite compte que celui-ci est plutôt techno endiablée que musique classique et qu’il qu’il ne correspond en rien à l’image qu’il avait des personnes âgées. Célestin de Séguier, journaliste à la Voix du Nord, a suivi ce groupe pendant les deux jours de l’atelier, son article retrace la trajectoire et les aspirations de trois des participants.
Des stéréotypes de genre à la violence : les élèves d’Armentières pour sensibiliser au question de genre
L’atelier d’Armentières avait comme thème le genre, les jeunes ont choisis de dénoncer les stéréotypes de genre qui assigneraient certains métiers ou jouets aux filles et aux garçons. Pourquoi est-ce qu’un homme ne pourrait-il pas travailler dans la puériculture ou une femme être garagiste ? Existe-t-il des jouets réservés aux garçons et d’autres aux filles ? Dans leur courts-métrages, les participants questionnent ces idées reçues et préjugés genrés.
L’un des groupes a proposé un court-métrage très personnel en puisant dans les expériences douloureuses vécues par les participants. Dans une succession de face-caméra, les jeunes témoignent des conséquences du harcèlement lié à l’identité de genre ou à l’orientation sexuelle. Ce court-métrage très émouvant plaide pour l’acceptation et le respect de toutes les identités pour que chacun puisse trouver sa place dans la société.